Bandeau du site 34.lavieduvillage.fr

34.lavieduvillage.fr

N° PA00103373 - Abbaye Saint-Aphrodise (ancienne)

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
Adresse :
Saint-Aphrodise (place) 12
 
34500 Béziers
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
Recensement immeubles MH
Propriétaire :
Propriété de la commune
Siècle :
2e moitié 11e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 18e siècle
Date :
1983/12/29 : classé MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Eglise, aire de l'ancien cloître et bâtiments conventuels qui l'entourent (cad. PX 225, 238, 285) : classement par arrêté du 29 décembre 1983

Historique :

"Au Bas-Empire (4e siècle), le site de l'abbaye correspond à une nécropole gallo-romaine située en dehors de la ville. Au 6e siècle, la nécropole chrétienne entoure et s'intègre au sanctuaire. Construction vraisemblable d'un monument funéraire dédié à saint Pierre au milieu de la nécropole christianisée. La double titulature est donnée lors de l'inhumation de saint Aphrodise (première mention d'un sanctuaire abritant les restes de ce saint en 858), considéré comme le premier évêque fondateur de l'Eglise de Béziers. En 967, première mention de l'abbaye dans le cartulaire de Saint-Nazaire. En 1171, première mention des douze chanoines à la place des moines bénédictins. La crypte est considérée comme la partie la plus ancienne de l'église actuelle (datation basse : fin 9e-10e siècle ; datation haute : 16e siècle). Elle est située sous l'arc triomphal, à l'emplacement présumé de l'abside de l'église romane. De forme semi-circulaire, elle présente un déambulatoire autour d'une confession. Les portes donnant du déambulatoire sur la confession sont récentes. A l'origine, une porte unique était vraisemblablement encadrée par deux fenestrellae. De l'abbaye romane subsistent encore certains éléments : l'abbatiale (partiellement), le mur sud du réfectoire, les murs est et ouest du cloître. Elle devait présenter un plan allongé à trois nefs et abside unique. Les bas-côtés et la nef s'interrompent au niveau d'un transept délimité par des arcs diaphragmes et dont la croisée était surmontée d'un clocher lanterne dont l'éclairement était assuré par des baies géminées sur les quatre faces. La porte romane percée dans la façade occidentale était destinée aux moines ou chanoines. Le tympan n'est pas décoré et correspondrait à un modèle paléochrétien. Accolé au mur nord de l'abbatiale, le cloître présentait une galerie sur un seul niveau, dont la couverture charpentée s'appuyait sur une série d'arcades soutenues par des colonnettes alternativement simples et jumelées, aux chapiteaux sculptés. Ce cloître a été démoli au début du 19e siècle. Le réfectoire ferme le côté nord du cloître. Le mur sud est la seule partie conservée. Aux 14e et 15e siècles, les transformations furent les plus importantes et modifièrent considérablement l'allure et les proportions de l'ensemble. Un vaste chevet gothique prend la place de l'abside romane qui disparaît totalement. Des chapelles lui sont accolées. Une énorme tour-clocher est bâtie au nord, contre le chevet. Une rose est aménagée dans la façade ouest de l'église. Une vaste salle dont la couverture charpentée est soutenue par trois arcs diaphragme en tiers-point, et qui intègre le mur roman au sud, succède au réfectoire roman. D'autres transformations sont réalisées au 18e siècle : surélévation des bas-côtés de la canoniale et couvrement par des voûtes d'arêtes ; obturation des arcades du cloître avec remplacement de la charpente des galeries par des voûtes en bois et plâtre ; la salle correspondant à l'ancien réfectoire devient cellier. Au 19e siècle, destruction des galeries du cloître en 1836."