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N° PA00103568 - Hôtel Haguenot

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
Adresse :
Merci (rue de la) 6 ; Clapiès (rue) 3
 
34000 Montpellier
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
Recensement immeubles MH
Propriétaire :
Propriété d'une personne privée
Auteur :
GIRAL Jean Antoine (maître de l'oeuvre)
Siècle :
3e quart 18e siècle
Date :
1963/02/08 : classé MH ; 1973/07/04 : classé MH ; 1984/12/21 : classé MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Façades et toitures de l'hôtel ; jardin, y compris le portail d'entrée et la fontaine monumentale (cad. K 636) : classement par arrêté du 8 février 1963 ; Pièces suivantes du rez-de-chaussée avec leur décor : entrée, salle à manger, chambre et bureau (cad. K 636) : classement par arrêté du 4 juillet 1973 ; Fontaine adossée au Nord-Ouest ; façades et toitures de l'orangerie et des communs (cad. BX 295, 297) : classement par arrêté du 21 décembre 1984

Historique :

Hors de l'enceinte de la ville, les terrains situés au sud du Peyrou furent vendus en 1740 aux religieux de la Merci pour y reconstruire leur couvent. Lorsque l'église fut rebâtie, en 1747, les religieux donnèrent à locaterie perpétuelle les terrains restés disponibles entre l'église et le Peyrou. Haguenot fut l'un des emphitéotes, en 1751 puis en 1757 pour un second terrain. Henri Haguenot était conseiller à la chambre des comptes et professeur à l'université de Médecine. Il est considéré comme le fondateur de la bibliothèque de la faculté de Médecine. Il fit appel à l'architecte Jean-Antoine Giral pour édifier, dans ces jardins, un hôtel dont la construction était achevée avant 1760. Les petits pavillons d'entrée seraient postérieurs à l'édifice central. La grille d'entrée daterait de 1789-1790. Le pavillon central est construit de façon à laisser, entre sa façade et la grande grille, un espace occupé par un jardin et une terrasse. Sur les sept baies de l'unique étage surélevé, les trois centrales sont groupées dans un avant-corps encadré de pilastres à refends et dominé par un grand fronton triangulaire. La porte d'entrée primitive, de 1760, s'ouvre sur la rue Clapiès. Les hauts pilastres sont nus et portent des consoles jumelles, décorées de feuillages. Le tout est surmonté d'un couronnement à larmier. La clef de l'arc est sculptée d'une tête. Les vantaux sont taillés en plein bois et décorés de deux motifs (coquilles et rameaux enrubannés). Du côté de la rue de la Merci, le jardin est clôturé par un grand portail axial. Deux pilastres carrés, surmontés de pommes de pin, se raccordent à deux colonnes ovales, baguées de cinq bossages vermiculés. Ces deux piliers supportent des vases à fleurs, décorés de têtes de béliers reliées par des guirlandes de roses. A l'intérieur, quatre pièces du pavillon central ont conservé leur décor primitif. Le vestibule d'entrée présente, à chaque angle, une caryatide soutenant la corniche moulurée. Des pilastres jumelés à chapiteaux à volutes et pendeloques, partagent les murs en panneaux. Dans la salle à manger, les parois sont divisées par de grands panneaux nus encadrés de baguettes de jonc enrubannées. Les angles sont ornés de grotesques. Les trois dessus de porte sont décorés de gypseries figurant une saison, l'hiver occupant le médaillon au-dessus de la cheminée. Dans la chambre, les gypseries représentent des feuillages, des fruits et des colombes, ainsi que les attributs de la musique et de l'amour. Enfin, le plafond du bureau a conservé ses rosaces d'angle au-dessus d'une frise continue à guirlande. Quatre médaillons disposés au-dessus de chacune des deux doubles portes et des deux portes-fenêtres, symbolisent les saisons.