Description :
Situé au cœur de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, au bord de la Méditerranée, le Musée régional d’art contemporain, installé dans la ville de Sérignan, est un lieu artistique et touristique incontournable. Il présente des expositions temporaires et une collection permanente, affirme des choix artistiques forts, soutient aussi bien des artistes français qu'internationaux et invente de nouvelles formes de médiation à l'art. Le musée, inauguré en septembre 2006 et géré par la Région depuis 2010, est installé dans une ancienne cave viticole. Les salles d'exposition présentent de grands volumes baignés de lumière naturelle. Dans cette atmosphère conviviale et lumineuse, différents espaces offrent aux visiteurs un parcours riche et diversifié : un cabinet d'arts graphiques, des espaces d'exposition et une librairie-boutique qui propose un large choix de catalogues d'exposition, de livres d'artistes et d'éditions originales.
Daniel Buren, avec l'œuvre Rotation a enserré la totalité du musée en posant des couleurs sur l’ensemble des parties vitrées créant ainsi des effets visuels à l’intérieur comme à l’extérieur du musée. Les Femmes fatales, grande fresque de céramiques, de l'artiste islandais Erró, est installée sur la façade extérieure du musée. Depuis le 20 mai 2016, cet ensemble est augmenté par une œuvre pérenne de Bruno Peinado qui propose, sur la façade de l'extension, une installation magistrale tel un musée à ciel ouvert.
2016 est l'année d'un nouveau développement pour le Mrac avec l'inauguration d'une extension du musée qui porte sa superficie à près de 3 200 m². Ce projet d'envergure permet d'offrir de nouveaux espaces pour les collections et les expositions temporaires ainsi que de véritables réserves et des espaces d'accueil repensés et renouvelés.
Trajet :
En voiture : A9, sortie Béziers-centre, D37 ou A9, sortie Béziers-ouest, D19, Suivre Valras, Sérignan puis Centre administratif et culturel Coordonnées GPS : Latitude : 43.2804, Longitude : 3.2809 Parking gratuit En transports en commun : TER ou TGV : arrêt gare de Béziers, Bus à la gare : Ligne 16, direction Valras > Sérignan, arrêt promenade
Accessibilité :
handicap moteur|handicap psychique
Description :
Exposition
Description Longue :
Bas-reliefs finement ciselés apposés à la surface du mur, dessins en résine translucide rehaussés d’un cadre en plâtre, sculptures molles qui semblent s’échapper du geste d’un dessinateur, les œuvres de Io Burgard semblent tout entières vouées à ce passage de la deuxième vers la troisième dimension, du dessin vers la sculpture, du fantasme vers le réel.
L’espace du dessin, c’est pour l’artiste celui où l’imagination ne connaît pas de limite, où tous les plans, même les plus fantaisistes, sont possibles, envisageables et désirés. Il y a chez Io Burgard cette envie de faire sortir ces fantasmes du papier pour les faire exister dans le monde réel, comme une invitation discrète mais obstinée à ce que tous les méandres de son imaginaire puissent trouver une matérialisation concrète. Le dessin donne une première forme de projection et offre une toile de fond pour échafauder des mécanismes. Il en sort une substance, elle s’incarne dans le réel invitant la fiction dans le champ du possible. Les motifs de portes, de ponts, récurrents dans le travail, symbolisent ce passage d’un état à un autre, d’une fonction à une autre, d’une forme à une autre, et rendent palpable la dynamique de la pensée.
Son travail de dessin associe des motifs abstraits et figuratifs, autant de formes énigmatiques qui ont un lien non seulement avec le corps mais aussi avec des mécanismes à l’aspect rudimentaire, comme autant d’outils qui viendraient soutenir et approfondir le travail de la main. Le mouvement, la chute, la pesanteur, tous ces éléments suggèrent en effet le corps, un corps souvent élastique, parfois érotique, un corps étirable, modifiable, en mutation constante, qui vient révéler chez l’artiste une réjouissante plasticité des formes autant que des idées.
Le titre de son exposition au Mrac, La Bête dans la jungle, est emprunté à une nouvelle d’Henri James de 1903, dans laquelle un homme, persuadé d’être promis à un destin tout à la fois exceptionnel et inquiétant, passe à côté de sa vie et de l’amour, dans l’attente obsessionnelle de la bête dans la jungle qu’il ne rencontrera jamais. Métaphore de cette difficulté de l’homme à vivre ses rêves dans le réel, la nouvelle de James est activée par Io Burgard pour son pouvoir d’évocation, c’est un « outil narratif » comme elle le définit elle-même, qui lui permet de concevoir un ensemble de dessins et sculptures qui évoqueront un parcours. Un parcours à travers des fresques et des bas-reliefs où le hors-champ guette et ne se fait attraper que par l’image de l’attente. Les murs en bas-relief offrent un cadre au passe-temps, un décor d’une latence qui cherche à s’incarner.
Née en 1987 à Talence, Io Burgard vit et travaille à Paris. Elle est représentée depuis 2016 par la Galerie Maïa Muller. Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2014 dans l’atelier de Jean-Michel Alberola, l’artiste a également été aux Arts Décoratifs de Strasbourg auprès de Guillaume Dégé. En 2015, sur proposition de Daniel et Florence Guerlain, elle réalise sa première exposition personnelle à l’espace Premier Regard. La même année, la Fondation d’entreprise Hermès l’invite en résidence à la maroquinerie de Seloncourt. Sa production avec Hermès sera exposée au Palais de Tokyo dans l’exposition « Les Mains sans sommeil » (commissaire Gaël Charbau). Io Burgard a par ailleurs récemment exposé à la Galleria Continua lors de l’exposition collective « Le nouveau monde industriel » (commissaire Nicolas Bourriaud).
[Source: Ministère de la Culture](http://journeesdupatrimoine.fr/)